Fin septembre 2016, le cabinet Roland Berger a présenté les résultats de l’étude Contenus culturels dans un environnement en ligne : analyse du transfert de valeur, commandée par le Groupement européen des sociétés d’auteurs et de compositeurs (Gesac). Elle est relayée en France par la Sacem, la Scam, la Saif, l’Adami et la Spedidam, pour lesquelles il s’agit de rééquilibrer des rapports asymétriques, à l’heure où la Commission européenne travaille sur une ambitieuse réforme du droit d’auteur.
Ce qu’il faut retenir :
- Cette étude évalue le poids des biens culturels (musique, presse, télévision, cinéma, livres, radio, télévision, jeu vidéo, arts visuels) dans le chiffre d’affaires des moteurs de recherche (Google en tête), des réseaux sociaux (Facebook, Twitter…) ou des plateformes vidéos (YouTube, Dailymotion).
- Les biens culturels (musique, presse, télévision, cinéma…) génèrent près du quart des revenus des principaux acteurs du net, en France et en Europe.
- En France, les biens culturels ont rapporté près de 500 millions d’euros aux acteurs du web, soit 23 % de leurs revenus en moyenne dans le pays en 2014, selon les estimations de Roland Berger, qui évalue leur chiffre d’affaires total à 2,1 milliards d’euros.
- Proportionnellement, ce sont les plateformes vidéos et les agrégateurs de contenus (Tuneln…) qui dépendent le plus des biens culturels pour leurs revenus. Selon l’étude, ces biens culturels représentent respectivement 66 % et 75 % de leurs chiffre d’affaires en France comme en Europe.
- Sur Facebook, 42 % des actions effectuées (aimer, ouvrir, publier, commenter) sont liées aux contenus culturels et sur Google, environ 30 % des sites visités après une requête, sont consacrés à des biens culturels.
- En Europe, le chiffre d’affaires total des acteurs du net est évalué à 22 milliards d’euros pour 2014, générés à près de 90 % par les moteurs de recherche et les réseaux sociaux.
Cliquez sur l’image pour accéder à la synthèse de l’étude :