Publié le 23 novembre 2021 - Par Rania Harrath

Retour sur la rencontre avec Anne Holmes, directrice de la fiction française, chez France Télévisions

Le 9 novembre 2021, nous avions la joie de recevoir Anne Holmes, directrice de la fiction française de France Télévisions, dans les salons de La SACD.

Interviewée par Florence Sandis, présidente du médiaClub’Elles, Anne Holmes s’est confiée avec générosité et sincérité sur son parcours et sur la place des femmes dans les fictions de France Télévisions.

Crédit photo : Rania Harrath

La fiction à France Télévisions, c’est 127 films produits par an… sur 3000 propositions ! En effet, la chose la plus difficile, selon Anne Holmes, c’est de devoir dire non.

À la question sur ce qui fait une bonne fiction, Anne Holmes répond par trois mots clés : tension, émotion, implication.

Elle considère la représentation des femmes dans la fiction, encore assez stéréotypée. « Il y a une chasse aux stéréotypes hyper importante à faire dans ce qu’on raconte et dans les récits qu’on fait de nos sociétés ».

Mettre des femmes de tous âges et de tous physiques a été un combat. Aujourd’hui, la plupart des héroïnes des séries de France Télévisions sont des femmes comme Capitaine Marleau ou Candice Renoir et le personnage principal y est plus important que l’intrigue.

« Ce qui fait leur succès, c’est qu’elles sont comme nous. Elles ne cherchent pas à se mettre en valeur, ont les problèmes de tout le monde, cela crée de la proximité avec le public. »

« Cherche pas maman, tu ne rentreras pas dans ton uniforme », dit la fille de Renoir à sa maman, de retour de congé de maternité.

Anne Holmes

Les fictions de France Télévisions sont majoritairement des séries policières. Anne Holmes rêve pourtant de proposer plus de comédies, mais « la comédie est d’une difficulté immensurable », admet-elle.

Elle nous confie : « Dans toute la chaîne de décision, personne n’est rassuré par une comédie car ce genre a besoin de temps de tournage, d’un long découpage, d’un fort casting et donc de plus d’argent ». Elle confirme que ce qui la rassure en premier, c’est le scénario. Elle suggère de commencer plutôt par des unitaires et réfléchit toujours à une case quotidienne de 30 minutes.

Le problème de la comédie en série est complexe. Le 52 minutes en comédie n’existe pas dans le monde. Ce qui existe est la sitcom.

Anne Holmes

Dans les projets qu’elle reçoit, elle désire être surprise, elle est ouverte à des terrains inexplorées.

Crédit photo : Rania Harrath

Enfin, Anne Holmes nous confie les trois questions qui sont à se poser, selon elle avant de lancer un projet de série : Pourquoi on vient ? Pourquoi on reste ? Pourquoi on revient ?

Merci à Anne pour cet échange sorore et passionnant et à La SACD de nous avoir accueilli.e.s ensuite pour notre cocktail dans son jardin d’hiver.

Crédit photo : Rania Harrath
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