Antoine Boilley, directeur adjoint marketing et communication de France Télévisions, rejoindra le collège de l’Arcom en remplacement de Carole Bienaimé Besse, dont le mandat est arrivé à échéance ce mercredi 25 janvier. Proposée par le président du Sénat, Gérard Larcher, sa nomination a été validée ce même jour par la commission de la Culture, de l’Education et de la Communication, présidée par Laurent Lafon (UC). « A l’issue d’un large débat avec les membres de la commission, Antoine Boilley a été confirmé comme membre de l’Arcompar 28 voix “pour”, 11 bulletins blancs et 2 abstentions », soit plus des trois cinquièmes nécessaires, a indiqué le Sénat dans un communiqué.
Au cours de son audition, Antoine Boilley a fait valoir son expérience de 22 ans au sein de France Télévisions où il a exercé différents postes clés auprès de quatre présidents, à la fois à la négociation du contrat d’objectifs et de moyens (2007-2010), à la création de France 24 et au lancement de France 4, au sein de la régie, à la direction des programmes de France 2 ou encore à la direction du marketing et de la communication. « Je souhaite à 45 ans donner un nouvel élan à mon parcours, mettre cette expérience au service de ce secteur essentiel qui fait face à de nombreux défis », a-t-il expliqué.
« Dans un contexte de plus en plus agité et à l’heure des fake news, on a furieusement besoin d’un audiovisuel public qui apporte toute sa différence », a souligné Antoine Boilley. Et de reprendre la formule de Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions, selon laquelle « l’audiovisuel public est le patrimoine de tous ceux qui n’en ont pas ». Soulignant l’importance de l’audiovisuel public, notamment en matière d’accès à la culture, il a rappelé l’importance de l’inscrire dans une vision à long terme. « De ce point de vue, a-t-il poursuivi, le fait de prolonger son financement au travers d’une quote-part de la TVA est un signal positif car il sous-entend une logique d’affectation de recettes. »
Selon Antoine Boilley, « la vision d’un audiovisuel public fort s’inscrit dans la nécessité d’un équilibre avec les acteurs du secteur privé ». « Le maintien de cet équilibre est le gage du pluralisme des médias », a-t-il indiqué. « Il nous faut des acteurs privés solidement implantés. D’où l’enjeu de construire une capacité de riposte de notre paysage audiovisuel français à la nouvelle donne internationale, de favoriser l’émergence de champions nationaux et européens et le développement de dynamiques de coopération entre les acteurs privés et publics du secteur. » Dans cette optique, il souligne qu’« il faudra collectivement se poser la question de l’évolution des dispositifs en vigueur en matière de droits de la concurrence et de règles anticoncentration ».
On se souvient que le collège de l’Arcom, créée en janvier 2022 de la fusion du CSA avec l’Hadopi, est constitué de neuf membres, son président et huit membres, quatre hommes et quatre femmes. Cinq autorités distinctes (présidence de la République, Assemblée nationale, Sénat, Conseil d’Etat, Cour de cassation) procèdent à leurs nominations, pour des mandats de six ans non renouvelables, comme le prévoit la loi relative à la régulation et à la protection de l’accès aux œuvres culturelles à l’ère du numérique.
Rappelons que la productrice Bénédicte Lesage (Mascaret Films), dont la nomination proposée par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a été validée la veille par la commission des Affaires culturelles, remplace Jean-François Mary, dont le mandat est arrivé à échéance le 23 janvier.
Présidée par Roch-Olivier Maistre depuis février 2019, l’Autorité se compose désormais d’Hervé Godechot, Juliette Théry, Benoît Loutrel, Anne Grand d’Esnon, Laurence Pécaut-Rivolier, Denis Rapone, Bénédicte Lesage et Antoine Boilley.
Félicitations à Antoine Boilley pour ce nouveau poste et cette nouvelle mission !