Marie Barbou Jouéo, autrice, docteur en psychologie et hypnothérapeute, vient de publier son premier roman « Le Carrousel d’Andréa », avec Librinova. Écrit à la façon d’un conte initiatique, il explore les entrelacements de l’art, de la littérature et de nos mouvements de vie, dans un récit plus que visuel qui transporte le lecteur dans une expérience de lecture surprenante, à la fois sensorielle et particulièrement artistique.
C’est en 2012 que l’idée de ce roman lui est venue, lorsqu’elle a commencé sa thèse et découvert la psychologie de l’art, qui étudie la réaction esthétique et analyse le dialogue entre une oeuvre et celui qui la découvre. Ces recherches ont catalysé quelque chose de tous les moments de contemplation de tableaux, de ses expériences immersives de lecture, et des séances d’hypnose pour ses patients où elle les invite au voyage de la compréhension d’eux-mêmes, par la suggestion d’un musée et d’une bibliothèque intérieurs.
L’héroïne, Andréa, est professeure d’histoire de l’art à Paris. Lorsque sa grand-mère psychiatre décède, elle se rend dans sa maison chargée de souvenirs et y découvre une mystérieuse lettre écrite à son intention. Durant les dernières années de sa vie, son aïeule avait initié, aux côtés d’un éminent collègue américain, la création d’une expérience d’hypnose artistique aux vertus thérapeutiques.
Dans cette lettre, sa grand-mère lui demande de mener cette recherche jusqu’à son terme. Contre toute attente, Andréa se porte volontaire pour occuper elle-même la place du patient-test. Immergée dans une réalité virtuelle qui la projette au coeur de tableaux choisis, la puissance de l’art va lui permettre de vivre un moment inoubliable, dont elle ressortira transformée.
L’idée du roman est très innovante et la plume de l’autrice déclenche une immersion captivante. À découvrir assurément !
Vous pouvez retrouver un extrait du livre ci-dessous :
« Pour expliquer à mes étudiants ce qu’était cette discipline, je commençais toujours par cette citation de Monet : « Je veux peindre l’air dans lequel se trouve le pont, la maison, le bateau. La beauté de l’air où ils sont. » Pour les aider à éprouver cette réaction esthétique aux œuvres je leur suggérais d’imaginer devant chacune d’elles la possibilité d’y entrer, de créer cette fameuse porte : « Demandez-vous à quoi ressemblerait votre voyage dans ce tableau, ce qu’il pourrait vous dire, vous faire ressentir. Imprégnez-vous le plus possible de son univers… » et je leur transmettais la technique des cinq sens bien connue des hypnothérapeutes : « Imaginez que vous entrez dans ce tableau, quelles lumières et couleurs vous enveloppent ? Quelles senteurs vous parviennent ? Quels sons et quels silences vous saisissent ? Quels goûts s’invitent dans votre bouche ? Quelles textures percevez-vous sous vos doigts ? » C’était un exercice très efficace pour communiquer le plus intimement possible avec l’univers proposé par le peintre. J’avais plusieurs fois été captivée, voire capturée par des peintures, elles m’avaient dérobé quelque chose de mon âme comme pour mieux me le rendre. C’est cela je crois la réaction esthétique, l’expérience de ce « dialogue avec le visible » comme l’appelait Huyghe. Un tableau par exemple, qui provoque un mouvement intérieur et transforme notre rapport au monde dans le silence de notre être. Chaque artiste est alors un alchimiste qui peut, si notre rencontre avec lui « réagit », changer le plomb de nos pensées en or de l’esprit, et convertir l’eau de notre langage en un vin savoureux de mots. »
Retrouvez son livre dans toutes les librairies, et suivez son actualité sur son compte Instagram @mariebarbou !
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