Issue du DESS Droit et Administration de la Communication Audiovisuelle et membre du médiaClub, Sylvie Grimblat est depuis 2000 Chargée de Production dans l’audiovisuel, une activité qui lui a fait prendre conscience que le bien-être est primordial au sein d’une équipe de travail. Elle nous en dit plus sur son activité « Audit en bonheur ».
Parlez-moi du « Bonheur » au travail et je vous dirais où vous travaillez…
Si les salariés entrants faisaient passer un entretien d’embauche à leurs dirigeants, l’une de leurs premières questions serait : « Sur une échelle Humanisme et Performance, où situez-vous votre entreprise ? ».
Selon les chercheurs de l’université anglaise de Warwick, être heureux au travail augmente la productivité de près de 12%. Les salariés qui se sentent mieux au travail sont plus motivés, plus efficaces, plus loyaux et moins tentés de quitter l’entreprise. Les études économiques récentes ont prouvées que Bonheur du salarié (flow individuel) et performances de l’entreprise sur le long terme étaient liés. Les avancées des neurosciences et les apports de la psychologie positive ont démontré la forte corrélation entre les émotions positives et la capacité du cerveau à fonctionner correctement. Pour Alexander Kjerulf , l’un des premiers importateurs en Europe de la notion de « Bonheur » au travail, auteur du livre « Happy Hours in 9 to 5 » : « Des employés heureux prennent des meilleures décisions, gèrent mieux leur temps et possèdent d’autres qualités essentielles au leadership ». Un salarié heureux est deux fois moins malade, six fois moins absent et neuf fois plus loyal selon une récente étude Harvard.
C’est une démarche « win-win » : amélioration de la qualité de vie dans le travail, management plus responsable et plus participatif, compétitivité boostée, réduction de l’absentéisme comme du présentéisme et meilleure image de la « marque employeur ».
Développer le « Bonheur » au travail contribue à mettre en place un cercle vertueux : retenir et attirer les meilleurs talents, stimuler l’engagement, favoriser la cohésion, tisser du lien, apaiser les conflits, conforter la culture d’entreprise et favoriser le développement de la créativité.
Pourquoi s’intéresser au « bonheur » aujourd’hui ?
- La transformation digitale et la délocalisation du travail (télétravail, flexi-bureau, réunions virtuelles, …) nécessitent de tisser du lien autre que virtuel pour avoir une culture et une marque employeur forte.
- L’intégration de la génération Y (les Milléniales nées entre 1980 et 2001) qui fonctionne à la fois en tribu et en mode projet avec une recherche de sens.
- La volonté des dirigeants de donner de « l’agilité » à leur entreprise pour s’adapter plus vite aux mouvances du marché nécessite de penser différemment son mode de management.
Allo Resto, Microsoft, Google, Paribas, Morning, Kiabi, Décathlon, Club Méditerranée, Total, Métropole Télévision, Sony Music, Talent Soft, Nestlé Waters, Chanel, Cartier, Novartis, BMW, Mars, Sarenza, Blablacar… Ces sociétés de taille, d’ancienneté et de secteur différent montrent l’exemple en remettant l’humain et son « bonheur » au centre de l’entreprise.
Elles ont compris que pour mieux de s’adapter aux changements d’époque, de générations, de politiques économiques ou de nouveaux marchés, il faut pouvoir les anticiper en misant sur l’intelligence collective de leurs salariés. Elles considèrent leurs collaborateurs comme les moteurs de leur entreprise. Il ne s’agit plus d’exploiter des Ressources Humaines mais de développer un Patrimoine Humain pour à terme tendre vers une entreprise « agile ».
Non seulement elles s’attachent à corréler « la bonne personne à la bonne place » et « l’entreprise où il fait bon être » mais elles n’hésitent pas à en faire un support de communication dans le développement de leur marque-employeur.
Un audit en Bonheur, pourquoi faire ?
Je me suis spécialisée en « Audit en bonheur » car chaque entreprise est unique et sa définition du « bonheur », différente.
Culture et histoire de l’entreprise, sociologie de ses salariés, type de management, qualité relationnelle et maturité des équipes, engagement, fierté d’appartenance, place de l’humain et degré d’épanouissement, sens du travail, niveau d’autonomie et de responsabilisation, environnement de travail… Tous ces facteurs vont conditionner le ressenti de « bonheur » propre à chaque individu qui lui permet de se considérer « heureux » au travail dans son entreprise.
Donc, à chaque entreprise, son bonheur…et ses indicateurs pertinents qu’il faut définir afin de pouvoir mesurer l’effet des actions entreprises.
L’audit en Bonheur regroupe un ensemble de données issues des Ressources Humaines, CHSCT, Comité d’entreprise, médecine du travail, psychologue d’entreprise, communication et réseaux sociaux interne, Comité de Direction, Contrôle de gestion, etc. afin en les croisant de repérer un ensemble de signaux utiles à la mesure. Ces indicateurs pourront être détaillés par service, département ou filiale. Cette analyse factuelle sera complétée par des entretiens individuels, anonymes de façon à libérer la parole, pour mieux formaliser les ressentis et proposer un plan d’action à la Direction.
Mon mode d’intervention :
- Recherche d’indicateurs de « Bonheur » pertinents à suivre dans le temps Ces indicateurs sont les conséquences dont il faut trouver les causes
- Analyse systémique des causes des dysfonctionnement : croisement d’indicateurs, entretien de ressentis, mailing d’enquête de satisfaction, feed-back des salariés sur les actions précédentes entreprises…
- Proposition d’actions adaptées aux cas, à titre d’exemple :
- Coaching individuel de managers
- Coaching d’équipe et séminaires
- Formation en management ou coaching individuel
- Communication transversale
- Démarche appréciative
- Modification de l’environnement de travail
- Team Building
- Analyse des comportements (méthode Moovaxis)…
- Suivi des indicateurs et communication des résultats
Au- delà d’un effet de mode venu d’Outre-Atlantique, remettre l’humain au centre de l’entreprise et le considérer comme un « Patrimoine », chercher à améliorer la Qualité de vie dans le travail plus qu’au travail permet de rendre l’entreprise plus agile et réactive aux variations de son marché en s’appuyant sur l’intelligence collective de ses salariés.
Le « Bonheur » au travail devient un levier de compétitivité liant performance, bien-être et engagement qui mérite bien un audit.
Pourquoi suis-je devenue l’œil du Bonheur en entreprise ?
Issue du DESS de Daniel Sabatier et membre du Média Club, mon travail de Chargée de Production audiovisuelle m’a fait prendre conscience qu’une équipe était efficace que lorsqu’elle était « heureuse » au travail. Devant manager des équipes toujours différentes d’artistes et de techniciens dans un environnement contraignant en termes de budgets et de délais, il me fallait des équipes « agiles », pro-actives développant une intelligence collective pour faire face ensemble aux imprévus de tout type. Quand chaque membre (artiste ou technicien) a trouvé sa place dans l’équipe, est responsabilisé dans ses tâches, trouve un sens à son travail et est valorisé dans sa fonction dans une ambiance conviviale, le résultat se voit dans le produit fini.
Aujourd’hui j’ai trouvé mon alignement en me consacrant à ce qui me portait dans mon travail : « bonheur » des salariés et « culture du résultat », humanisme et performance. Pour consolider mes acquis issus de mon expérience terrain, je me suis formée au Coaching d’équipe sur le modèle systémique (Orygin), à l’analyse des comportements (Moovaxis) et je participe à de nombreuses conférences sur le bonheur et les apports des neurosciences au management.
Contact :
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E-mail : sylvie.grimblat@orange.fr
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Tel. : 06 70 20 63 75