S’abonner à STREAM NEWS et passer à la version premium



S27-2023 : L’été du streaming

Alors qu’Indiana Jones et Ethan Hunt reprennent du service en ce début d’été, nous on attend qu’une chose: partir en vacances! Mais avant de faire vos valises, une dernière mission vous attend. Et pas n’importe laquelle : emporter dans vos bagages, enfin dans votre smartphone, StreamNews, la newsletter qui fait votre boulot de veille à votre place.

Une fois par semaine, StreamNews vous dit tout ce qu’il faut savoir sur le business du streaming international : TV, VOD, SVOD, FAST, AVOD ! En lisant StreamNews tout l’été, vous ferez une rentrée fracassante ! C’est promis. Bonnes vacances.

Les programmes originaux de Netflix représentent moins de 40 % de l’audience dans les pays les plus importants

  • Les chiffres : Une étude réalisée par les cabinets Omdia et Plumresearch montre que les programmes originaux de Netflix ne sont pas les programmes les plus regardés dans le monde. Aux Etats-Unis, 35,6 % du total des heures regardées au cours du premier trimestre de 2023 étaient des originaux Netflix qui ont représentées un total de 14,8 milliards d’heures regardées.
    D’autres pays, comme le Japon et la Corée du Sud ont des taux de visionnages des programmes originaux très faibles, respectivement 20,6% et 25,4%. Selon Omdia, ce phénomène s’explique par le fait que la majorité des « Originals » de Netflix ont été produis aux Etats-Unis : 403 sur 935 titres lancés en 2022.
    Omdia explique que cette situation s’explique par le fait qu’en Corée du Sud, les titres locaux représentent près de 68% des heures de visionnage, logiquement suivi par les Etats-Unis (61,4%), puis le Japon. A l’opposé, en Allemagne, les films originaux allemands n’ont été regardés qu’à hauteur de 2,7 %.
  • Les conséquences plus le temps passe, plus Netflix prend en compte les goûts et la consommation des abonnés pays par pays. La localisation de plateaux de tournage en Espagne et au Royaume-Uni confirme la volonté de Netflix de s’ancrer un peu plus localement afin de réaliser des films et des séries européens. Mais au final, si les productions de Netflix ne sont pas plus consommés que cela, ça pourrait remettre en cause leur politique d’investissement qui se compte en milliards de dollars.
  • L’exception française les obligations de production et les engagements pris par la plateforme pour la France font que le volume de programmes français va aller en augmentant au fil des années, ce qui devrait avoir une conséquence directe sur le volume d’heures de programmes originaux français visionnés.

Barbie sort en salles le 19 juillet. Si vous êtes fan, vous pouvez louer sa maison à Malibu, histoire de vous imprégner de la vie de la plus célèbre des poupées du monde.

Source Airbnb Mattel - DR
Source : Airbnb & Mattel – D.R.
  • La vie en rose : Warner et Mattel sortent le grand jeu pour la sortie de Barbie au cinéma. Une campagne qui aura évidemment des répercussions sur la notoriété du film sur les réseaux sociaux et sur les exploitations en streaming qui suivent la salle. Ken met la maison de Barbie située à Malibu en location sur Airbnb pour une nuit.
  • Réservation pour 2 nuits : Les fans pourront réserver la chambre de Ken dans cette vraie maison de rêve de Malibu pour deux séjours individuels d’une nuit pour un maximum de deux invités chacun, les 21 et 22 juillet 2023. « Tous les séjours seront gratuits » précise le site, « car Ken n’a pas réussi à mettre un prix sur la maison de rêve de Barbie à Malibu – après tout, le truc de Ken, c’est la plage, pas les maths ! ». Alors, tentez votre chance à partir du 17 juillet à 10 heures, Pacific Time.
  • La nouvelle ère du marketing  : depuis que les plus grandes séries à succès sont devenues des marques, on assiste à un véritable renouveau du marketing des programmes. Les studios l’ont compris depuis longtemps avec leurs parcs d’attraction ou leurs « flagship stores » qui déclinent leurs licences les plus emblématiques. Cette année on franchit une étape de plus avec les collaborations réalisées entre Netflix et Lacoste par exemple et évidemment avec la mise en location de la villa de Barbie sur Airbnb. A l’ère de la toute-puissance des marques de l’entertainment, celles-ci s’invitent dans nos vies matérielles.
Je loue la maison de Barbie
Source Airbnb Mattel - DR
Source : Airbnb & Mattel – D.R.

La société Antenna a mené une étude aux Etats-Unis afin de mesurer l’impact des offres de SVOD avec publicité. Une mine d’informations au moment où ces offres gagnent du terrain partout dans le monde.

  • Les faits : Les offres d’abonnement à moindre coût financés par la publicité (AVOD pour Advertising ideo on Demand) ont permis aux consommateurs de s’offrir plus de services en payant moins cher et à date une majorité d’entre eux considèrent cette option comme un compromis viable. En effet, à la fin du premier trimestre 2023, les plans financés par la publicité représentaient un sur quatre de tous les abonnements à la SVOD Premium (Figure 1).
  • Ce qui change : on se demandait depuis longtemps si la SVOD pouvait s’accomoder des offres avec publicité, surtout avec l’arrivée de Netflix et Disney+ sur ce marché. Et bien, Antenna apporte une réponse sans appel : les forfaits avec publicité sont particulièrement importants pour les acquisitions, car ils représentent près d’un nouvel abonnement sur trois.
  • Des performances inégales : la popularité varie considérablement d’un service à l’autre. Selon Antenna, deux abonnés sur trois s’inscrivant à Peacock (NBCUniversal) au premier trimestre 2023 ont choisi le plan avec publicité, alors que moins d’un sur cinq a choisi l’option avec publicité pour HBO Max et Netflix (18%).
    Néanmoins, le plan avec publicité de Disney+ a montré une traction précoce depuis son lancement en décembre, avec plus d’un nouvel abonné sur trois qui l’a choisi. Il est certain que ce degré élevé de variation selon les services soulève toutes sortes de questions sur les motivations qui sous-tendent le choix des consommateurs en matière de publicité, et que de nombreux facteurs peuvent être à l’origine de ce choix. Pour analyser la façon dont les consommateurs choisissent la publicité dans la vidéo par abonnement, Antenna a créé quatre catégories : « ceux qui évitent la publicité », « ceux qui prennent la publicité », « ceux qui gèrent la publicité » et « ceux qui sont indifférents à la publicité ».
  • Pas de retour en arrière : alors qu’il y a trois ans à peine, 64 % des abonnés américains à des flux vidéo étaient insensibles à la publicité : ils ne s’étaient jamais inscrits à un service qui leur proposait une option avec publicité. Selon Antenna, “les éviteurs de publicité” constituent le segment le plus important (42 %), 58 % des Américains ont choisi la publicité soit pour artie, soit pour la totalité du temps où l’option leur est offerte.
  • Moralité : de la vidéo avec de la publicité, c’est de la télévision commerciale. Désormais, la frontière entre la SVOD et le Replay TV est infime. La bataille publicitaire ne fait que commencer.
Source Antenna - DR
Source : Antenna – D.R.
Source Antenna - DR
Source : Antenna – D.R.

Une équipe internationale d’experts se penche sur la façon dont les services de diffusion en continu perturbent la narration traditionnelle.

  • On parle de quoi ? L’essor de la diffusion en continu a radicalement transformé la manière dont le public consomme les médias. Au cours de la dernière décennie, les services de vidéo à la demande par abonnement (SVOD), notamment Netflix, Prime Video et Disney+, ont commencé à commander et à financer leurs propres films et émissions de télévision originaux, modifiant ainsi la manière et le rythme de production des contenus dans le monde entier, de Mexico à Mumbai. 
  • 18 cas pratiques : Streaming Video dresse la carte de ce boom international de la production et de ce qu’il signifie pour les producteurs, le public et les créateurs de contenus. À travers dix-huit études de cas richement structurées, allant des dramatiques coréennes originales sur Netflix aux séries turques expérimentales de BluTV, l’ouvrage étudie comment les services de streaming perturbent et maintiennent les traditions narratives dans des contextes nationaux spécifiques.
  • Les auteurs : Amanda D. Lotz est professeur au Centre de recherche sur les médias numériques de l’Université de technologie du Queensland et auteur et éditeur de plusieurs ouvrages, dont “Netflix and Streaming Video : The Business of Subscriber-funded Video on Demand”, “Media Disrupted : Surviving Pirates, Cannibals” and “Streaming Wars et The Television Will Be Revolutionized”.
    Ramon Lobato est professeur associé à l’école des médias et de la communication de l’université RMIT de Melbourne. Il est l’auteur de “Netflix Nations : The Geography of Digital Distribution” et “Shadow Economies of Cinema : Mapping Informal Film Distribution.”
J’achète le livre
 

 
Passer à la version premium
 
like-button
twitter-button
facebook-button
linkedin-button
link-button