Vous êtes venus très nombreux (environ 180) pour cet événement organisé par le MediaClub (Florence Sandis) en partenariat avec l’Elysées Biarritz (Hugues Piketty) et Satellifax (Joël Wirsztel).
Encore un grand merci à Alexis Olivier (Présentateur et Rédacteur en Chef Adjoint de TV8 Mont-Blanc) qui a animé ce débat avec son professionnalisme d’homme d’antenne, et à nos intervenants prestigieux, tous réunis pour notre plus grand plaisir.
– Gérald-Brice Viret (DG antennes, NRJ Paris & 7L Montpellier)
– Paul Rivier (Président, TV8 Mont-Blanc)
– Martine Hollinger (DG, TF1 Publicité)
– Eric Hersant (membre du Directoire, GHM & Directeur Général Adjoint, Cap Télé Groupe)
– Gilles Crémillieux (Président, GIE TLA Publicité)
– Isabelle Desmottes (DG, Syn TV).
Face à un nombre croissant de chaînes et à un besoin de proximité avéré du public, les chaînes locales ont un certain intérêt à acheter et à produire en commun, ainsi qu’à présenter en direction des annonceurs une grille plus « lisible » ont souligné les intervenants.
Se félicitant de le politique volontariste mise en place depuis quelques mois par le CSA au travers du lancement d’appels d’offres pour le lancement des chaînes locales sur la TNT, Gilles Crémilleux a rappelé que « le besoin de proximité était profondément ancré dans l’individu ».
Malgré cela, l’équation économique n’est la plupart du temps pas facile à trouver pour les chaînes locales. Comment la trouver?
Développer la Syndication
« Le Chiffre d’affaire des 20 chaînes locales les plus importantes est de 50 millions d’euros. Elles emploient 500 salariés, dont 300 journalistes », a déclaré Gille Cremillieux. Selon Gerald-Brice Viret, « deux modèles économiques se profilent : les chaînes pouront opter pour une production de programmes produits 100% en interne ou se rallier à un modèle de syndication avec beaucoup de programmes identitaires, ce qui sera l’occasion de baisser les coûts de fabrication des chaînes locales ».
« Il existe jusqu’à 150 chaînes locales en France » a rappelé Isabelle Desmottes, notant les bonnes audiences que réalisent parfois les télévisions locales (10 à 15%) dans un prime time qui se situe avant celui des généralistes, autour de 19H. D’où l’intérêt de celles-ci de se regrouper autour de certains programmes et la pertinence du concept de syndication. La saison 1 de la série 24 Heures Chrono a ainsi obtenu de très bons résultats sur les chapînes locales qui la diffusaient. De fait, la syndication est une solution qui permet aux chaînes locales de construire des grilles sans multiplier les coûts et qui peut les aider à développer leur notoriété à partir de programmes dont la diffusion sera étendue bien au-delà de leur propre zone de diffusion.
Attention toutefois à ne pas mettre en cause l’identité locale de la chaîne, ont soulignés certains intervenants tels que Paul Rivier. Et celui-ci d’ajouter, « les locales ont besoin de surprendre. Elles pourraient financer un programme mensuel pour concurrencer les grandes chandes chaînes et développer leur notoriété ».
Se regrouper en régie publicitaire commune
Les locales peinent à équilibrer leurs comptes. Une partie des espaces publicitaires de ces chaînes est aujourd’hui confiée à TF1 Publicité (qui regroupe 30 TV dont 12 déjà diffusées sur la TNT).
« Nous avons recruté une trentaines de nouveaux annonceurs ces derniers mois mais les volumes horaires demeurent assez faibles », a reconnu Martine Hollinger. « Les chaînes doivent développer une lisibilité de leurs grilles de programmes et posséder des horaires identiques entre elles » a ajouté la Directrice de TF1 Publicité.
Dans cette optique, Erci Hersant a annoncé un aménagement ddes horaires de grille afin de faciliter l’accès à la publicité (même horaires pour la diffusion de certains types de programmes des 7 chaînes qu’exploite le groupe, par exemple)
Il nous a aussi confié que Cap 24 allait rejoindre TF1 Publicité.
Développer les liens avec la PQR et les collectivités locales
« Il est dommage que le Commission Copé n’ait pas écouté la problématique des chaînes locales » a regretté Gilles Cremillieux. « La réforme de France 3 est indispensable, c’est bien d’avoir une émulation » a , de son côté, jugé Grald-Brice Viret. La PQR et les collectivités locales sont, selon lui, « des alliés indispensables au bon développement des TV Locales ».
NRJ Group est d’ailleurs candidat à Lille avec La Voix du Nord pour un projet de chaînes régionale, a indiqué Gérald-Brice Viret.
Enfin « nous attendons beaucoup des Etats Généraux de la Presse, annoncés à la rentrée par Nicolas Sarkozy. Il faut que les TV locales aient accès à des mesures concrètes de soutien », a ajouté Gilles Crémillieux.
Finalement, malgré les difficulté, les télévisions Locales semblent peu à peu trouver leur rythme et aussi s’organiser pour optimiser leurs investissements en programmes. Bientôt, mieux connue des annonceurs, et grâce au formidable vecteur d’augmentation des bassins d’audience qu’offre la TNT, on espère qu’elles pourront drainer des ressources publicitaires conséquentes, fondamentales pour leur avenir…
Pour finir, vous trouverez quelques photos de l’événement en cliquant sur le lien ci-dessous :
Photos petit-déjeuner TV locales